Le XIXème siècle commença par de graves difficultés économiques pour la corporation, en raison des limitations du champ de ses privilèges et de la suspension des corridas.
Lorsque la guerre d’Indépendance commença, la Real Maestranza accepta de donner toutes ses rentes et toutes les ressources qu’elle pouvait fournir, allant jusqu’à suspendre les rémunérations de ses membres.
En 1809 elle alla jusqu’à remettre ses arènes et le bois qu’elles contenaient afin de construire des écuries et des manèges pour les chevaux de l’armée. Plus des deux-tiers des membres de la corporation, tous ceux d’entre eux qui pouvaient prendre les armes, se joignirent à la guerre contre les français, beaucoup moururent au combat et se distinguèrent durant cette campagne, comme à Úbeda ou Almonacid.
Ceux qui restèrent à Séville déplacèrent l’image de Notre Dame du Rosaire et ses effets depuis la chapelle de Regina Angelorum jusqu’à l’église de Saint Michel (aujourd’hui disparue), afin de la protéger des abus des troupes de l’occupation et tinrent une résistance tenace contre les nouveaux gouvernants.
En 1812, la corporation s’associe au mouvement des Cortes de Cadix, prêtant serment à la Constitution. En 1814, le privilège d’organiser des corridas est restauré. Deux années plus tard, la reine María Isabel Francisca est chaleureusement accueillie.
En 1823, on célébra des fêtes taurines en l’honneur de Fernando VII qui accorda un nouveau privilège important à la corporation. Désormais, le Grand Maître de la Real Maestranza, sera le Roi lui-même.
En 1833, la Real Maestranza se rendit à Madrid, conjointement avec les autres Maestranzas, afin de participer à des joutes en l’honneur de la prise de serment, en tant que princesse des Asturies, de celle qui deviendra Isabel II.